Repas fraternel du 8 mars 2012 à la section Fontaine-rive gauche du PCF à l’occasion de la journée internationale des femmes

D’une part l’organisation de ce repas fraternel répond à la demande de nombreux adhérents de veiller à multiplier les moments de fraternité et de convivialité alors que la société est trop fréquemment gangrénées par l’individualisme, es intolérances en tous genres et le recours à la violence – verbale, psychologique ou physique- comme mode banal de rapport à l’autre.

D’autre part elle s’inscrit dans la volonté du bureau de section de signifier que le 8 mars, journée internationale des femmes, garde tout son sens, toute sa légitimité, contrairement à ceux qui affirme que lé célébrer serait inapproprié, anachronique, dépassé, parce que désormais tout serait réglé en ce qui concerne les droits des femmes.

Certes, en 2012, il y a déjà -et seulement-soixante-sept ans que les Françaises bénéficient du droit de vote. Il y a à peine moins d’années qu’elles ne sont plus contraintes de demander l’autorisation de leur mari pour exercer une profession ou ouvrir un compte bancaire. Elles représentent aujourd’hui près de la moitié de la population active (47,7%) et entre 15 et 64 ans 64,3% d’entre elles travaillent.

Mais si elles ont massivement investi le monde du travail, nous sommes très loin du compte quant à leur accession réelle à des droits élémentaires.

Droit à l’emploi

Les femmes qui travaillent à temps plein gagnent 20% de moins que les hommes et la différence de salaires est de 27% lorsqu’on inclut le travail à temps partiel qui est de moins en moins un choix pour elles,  les emplois qui leur sont proposés induisent trop souvent la précarité: 30% des femmes contre 6% seulement des hommes travaillent à temps partiel.

Droit à la vie

– Sur les quelque 600 000 femmes de 18 à 75 ans qui sont chaque année victimes de violences, la moitié subissent des violences conjugales. Tous les trois jours une femme meurt en France sous les coups de son compagnon. Si en 2009 438 femmes ont été condamnées pour crime et délit sur un conjoint ou un concubin, ce chiffre est sans commune mesure avec celui des hommes qui s’élève à … 15 952.

– En 2010, 10 108 viols ont été enregistrés officiellement, mais comme 9,3% des victimes osent porter plainte, on estime entre 75 000 et 100 000 le nombre de femmes violées chaque année, un tiers d’entre elles étant violées par leur conjoint.

Droit aux loisirs et au repos

En matière de vie quotidienne ,si les hommes sont plus nombreux à s’investir, les évolutions n’en sont pas moins extrêmement lentes et limitées: alors que 64,3% des femmes travaillent, elles n’en continuent pas moins d’assumer 80% des tâches ménagères.

Droit sociaux

Comme l’ensemble des acquis sociaux, les conquêtes qui les concernent sont sérieusement mise en pièces.

C’est ouvertement que Marine Le Pen revendique de supprimer le remboursement de l’IVG, allant même jusqu’à parler de solution de confort ou de facilité, alors qu’un IVG reste une traumatisme’ pour la majorité de celles qui l’ont subi. Mais les propos crus de la candidate du FN ne doivent pas masquer une réalité plus pernicieuse et tout aussi grave : depuis une quinzaine d’années, en parallèle avec les suppressions de lits et de personnel au sein des hôpitaux publics, les gouvernements successifs n’ont cessé de réduire en peau de chagrin la possibilité de recourir à l’IVG. 90 centres d’IVG ont été fermés entre 2000 et 2006, et le chiffre dépasse aujourd’hui les 150. Il faut souvent attendre plus de trois semaines pour obtenir un rendez-vous, des médecins se permettent de culpabiliser et de dissuader celles qui sont contraintes d’avoir recours à l’avortement. Comme c’était le cas jusqu’à l’adoption en 1975 de la loi Veil qui a dépénalisé l’avortement, de trop nombreuses femmes en détresse vont aujourd’hui se faire avorter à l’étranger.

Tandis qu’il reste beaucoup à faire pour que les femmes obtiennent de nouveaux droits, il est vital de se mobiliser pour obtenir que soient remis en vigueur des droits acquis qui ont été sérieusement amputés ou détruits.

Il est à craindre que, malheureusement, nous devions encore pou des décennies célébrer le 8 mars non pas comme une journée d’hommage aux femmes, mais comme une journée de lutte, de revendication de droits élémentaires qui ne sont souvent pas acquis ou qui ne sont pas respectés lorsqu’ils existent.

De tels combats, comme tous ceux que nous devons mener aujourd’hui -et ils sont nombreux- nécessitent un Parti communiste droit dans ses bottes, actif, offensif, ambitieux quant à l’ampleur et à la nature des changements à mettre en œuvre pour déstabiliser le capitalisme aujourd’hui triomphant : n’oublions pas que la crise qui appauvrit la population enrichit plus que jamais les tenants du système.

C’est pourquoi ce soir ce repas n’est pas seulement un moment de fraternité précieux, mais également une occasion de remettre leur carte 2012 aux adhérents présents et une opportunité de renforcer la mobilisation des communistes dans cette période électorale particulièrement chargée avec à la clef des enjeux très importants.

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