La section de Fontaine du PCF a organisé une soirée-débat sur le thème « l’Europe en guerre contre les services publics » le 28 mai.
Une assistance importante pour ce débat réunissant personnels de services publics comme le CNRS, EDF-GDF, la Poste, L’école, la SNCF et les usagers.
Les différents intervenants à cette soirée montreront tour à tour, que la démarche qui prévaut dans les choix actuels, n’est pas née d’hier !
Au CNRS, ces stratégies ont été mises en place en 1998, divers documents dont ceux émanant de l’OCDE cadrent cette volonté de mise en concurrence des personnels. Une véritable frénésie de la réforme va s’emparer des différents gouvernements. Toutes les réformes s’orientant vers plus de concurrence.
Pourtant, l’on n’apprend pas sans démarche de recherche, il sera question de gouvernance, un terme mis en avant pour imposer une mobilité forcée.
Les sciences humaines ont été abandonnées, les Présidents d’universités, comme les directeurs d’hôpitaux nommés par le gouvernement, avec l’aval du Président de la République, se voient confiés des rôles extraordinaires ; la formation des maitres est remplacée par la mastérisation.
De plus en plus sont privilégiées les recherches dures, au détriment des savoirs et de l’extension des connaissances. Les connaissances sont le socle de la raison, sans connaissances, y aurait-il démocratie ?
Le produire en local est rejeté, alors qu’il serait l’avenir de la nation ! Des projets comme GIANT, sont mis en avant, en occultant d’autres secteurs de production pourtant indispensables à notre économie.
Depuis des mois, aussi bien au CNRS, qu’à EDF-GDF, c’est l’AG du mardi qui se conclut par la manif du jeudi. Un intervenant dira : nous sommes passés d’un déficit d’emplois annuel de 500 postes à plus de 3000 aujourd’hui, avec tous les risques pour la sécurité des usagers que cela entrainent.
Dans cette même logique, le centre de tri de Sassenage a été doté de 3 machines qui trient 20000 lettres à l’heure. A la poste, comme à la SNCF, les entreprises ont été coupées en plusieurs unités, avec à terme la privatisation de certains secteurs, la recherche permanente de rentabilité.
La démarche initiée par le Conseil national de la résistance, dont nous venons de fêter les 65 ans, partait du principe que les services publics n’étaient pas des entités marchandes. La nationalisation de secteurs comme l’automobile ont permis le redressement de la France.
Les uns et les autres diront : il faut renationaliser l’énergie, les banques, l’eau ; tordre le cou au Traité de Lisbonne.
A la poste le projet « facteur d’avenir » s’inscrit dans la même ligne que le projet « marguerite », il n’y a plus d’usagers, mais des clients, la mission des facteurs est-elle de vendre des carnets de timbres de Johnny Halliday, pour obtenir une prime de un euro, de faire la causette aux personnes qui pourront monnayer cette nouvelle mission ?
Cette politique de libéralisation, dira l’intervenant de la SNCF, se solde par 1 500 000 camions de plus sur les routes, le coût externe en terme de santé représentant 85 milliards d’euros, 25 000 emplois perdu en 8 ans.
De l’avis unanime des participants à cette soirée-débat, avant la prochaine manifestation du 13 juin, une autre journée d’action est à mettre en œuvre, cette du 7 juin, par un vote pour les listes du Front de gauche.