Les élections régionales de mars 2010 se dérouleront à mi-chemin du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Elles seront aussi la dernière élection avant 2012 pour s’exprimer sur la politique conduite dans le pays.
Le conseil national du Parti communiste français a fait une offre politique le 25 octobre 2009 pour changer la donne dans le pays.
Chômage, inégalités et pauvreté, remise en cause des droits des femmes, détresse au travail, atteintes aux libertés, mal vie dans les quartiers, crise agricole et alimentaire, alertes écologiques… tous les clignotants sont au rouge mais le gouvernement est sourd aux revendications des citoyens, des salariés.
Loin de combattre la crise, la politique de Nicolas Sarkozy et de sa majorité UMP se révèle être une politique injuste et égoïste au service de la seule classe dominante, des privilèges de l’argent et des logiques de rentabilité. C’est le peuple qui paie la crise, alors que la spéculation et la bourse se relancent comme avant. Et la droite veut faire des régions des relais de cette politique !
A gauche, entre volonté d’« alliances au centre », de « primaires », instrumentalisation de l’écologie, arrangements avec les idées libérales qui ont failli et repli sectaire… les fausses pistes ne manquent pas pour aller à l’échec dans les régions comme dans le pays.
Il n’est pas possible d’en rester là ! C’est une exigence pour changer nos vies.
Trois enjeux :
1. Soit les régions deviennent des relais de la politique de la droite et de Nicolas Sarkozy ou accompagnent cette politique sans réellement la combattre. Soit elles deviennent des pôles de résistance à cette politique, de luttes et de propositions pour promouvoir d’autres logiques. Nous voulons des projets régionaux porteurs notamment de la défense et la promotion des services publics, de luttes contre les discriminations et pour l’égalité, d’un changement des critères d’utilisation de l’argent, de la relance de politiques industrielles, agricoles et urbaines pour un développement socialement solidaire et écologiquement durable, de nouveaux droits et pouvoirs d’intervention pour les salariés et les citoyens.
2. La présence de Nicolas Sarkozy c’est la concentration et la confiscation des pouvoirs à un niveau caricatural et une attaque en règle contre les libertés et les droits démocratiques. Nous voulons au contraire porter une conception offensive de la démocratisation du pouvoir dans tous les domaines : État, collectivités, entreprises, faire preuve d’audace en matière de droits des citoyens et des salariés, faire prévaloir des logiques de coopération entre les collectivités contre les logiques de mise en concurrence.
3. Ce n’est pas le moment de baisser la garde à gauche. La gauche gagnera si elle va à ces élections avec des projets ambitieux, novateurs et courageux. La gauche mobilisera si elle a un projet clair et combatif, qui favorise l’intervention populaire pour faire face aux urgences sociales.
Front de Gauche élargi : un appel à travailler ensemble !
C’est avec l’ambition de relever ces défis que le Parti communiste lance un appel à toutes les forces, à toutes les femmes et les hommes de gauche, comme du mouvement syndical, social, associatif, issus de la ruralité comme des grandes zones urbaines et de leurs quartiers populaires, à travailler ensemble pour que puisse s’exprimer dans ces élections, de la manière la plus forte et la plus claire possibles, la volonté de politiques et de majorités régionales résolument engagées à gauche.
Partout où les conditions peuvent en être créées, où les forces disponibles existent, le Parti communiste propose que ce travail commun débouche, autour d’objectifs et de projets clairs, sur la constitution de listes de Front de gauche de large rassemblement au 1er tour, qui, à partir mais très au-delà des trois forces qui se sont rassemblées à l’élection européenne (Parti communiste, Parti de gauche, Gauche unitaire), permettraient de réunir toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans cette démarche.
Ces listes, les communistes veulent les ouvrir à des forces nouvelles et faire une large place à toutes les femmes et tous les hommes, citoyens, militants du mouvement social, élus locaux qui, dans leur diversité, partagent l’urgence de cette démarche.
En ouvrant un autre choix que celui porté par le PS ou Europe-Ecologie, les communistes veulent lever une dynamique de victoire à gauche sur des choix clairs. Ces listes ne sont pas en opposition au reste de la gauche : elles sont un moyen de réveiller la gauche !
Des objectifs clairs
Construire de la manière la plus ouverte et la plus participative possibles les projets régionaux clairement ancrés à gauche que devront porter ces listes et créer autour de ces projets les conditions du rassemblement le plus large.
Tout faire pour empêcher la droite de reconquérir les régions, et créer par tout les conditions de majorités régionales de gauche, avec l’objectif de porter dans ces majorités des projets de transformation sociale réelle, et si les conditions en sont créées de travailler à leur mise en œuvre, jusque dans les exécutifs régionaux. Cela supposera de travailler sans ambiguïté au lendemain du premier tour à la fusion des listes de gauche et écologistes, donc à l’exclusion du Modem, dans le respect de l’in- fluence de chacune de ces listes.
Tout faire pour élire dans ces majorités de gauche le maximum d’élus à même de porter ces objectifs avec détermination durant tout le mandat.