La France doit soutenir Chypre

Le Président de la République de Chypre vient de présenter son « plan B », après la mobilisation massive du peuple de l’île et le rejet unanime par le parlement chypriote du scandaleux plan de « sauvetage » (sic) européen.

chypre-manifestationCe plan constituait un véritable racket. Il exigeait la ponction directe dans les économies de tous les épargnants chypriotes comme contrepartie d’une aide financière de la BCE destinée aux banques, qui sont pourtant les véritables responsables de la situation. Il montre jusqu’où les dirigeants européens sont prêts à aller sous la pression des marchés, jusqu’à piquer directement dans les poches des citoyens et contourner les règles bancaires qu’ils se sont eux-même fixés.

Comparée à ce hold up, la nouvelle solution proposée d’un « fonds d’investissement et de solidarité » semble plus acceptable, même si beaucoup de choses restent à préciser. Il conserve en effet les mêmes objectifs et continue de se négocier sous le chantage des dirigeants de la BCE qui menacent de couper les vivres à Chypre. C’est insupportable.

Cette situation interpelle l’ensemble des pays membres sur l’état de la démocratie et le modèle de développement européen. Comment l’UE a-t-elle pu imaginer une seconde pouvoir imposer ainsi la spoliation aveugle des dépôts bancaires ? Et comment certains dirigeant de l’UE peuvent-ils, alors que leur proposition a été clairement battue, continuer de faire pression pour son application ?

La France doit rompre avec les soutiens aux chantages imposés aux peuples européens. Elle doit soutenir Chypre face aux rapaces qui n’hésiteront pas à vendre l’île pour les beaux yeux des marchés. Notre pays doit soutenir ceux qui résistent à la barbarie austéritaire et engager le combat pour changer les orientations européennes, le statut de la BCE et des banques en général, les traités ultralibéraux pour viser une élévation générale du niveau des standards sociaux. Ce combat est chaque jour plus urgent si l’on ne veut pas voir l’Union exploser sous nos yeux.

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En finir avec la précarité dans l’enseignement supérieur et la recherche

En finir avec la précarité dans l’enseignement supérieur et la recherche

precaire2La nouvelle loi en préparation sur l’Enseignement Supérieur et la Recherche reste muette sur la question de la précarité dans ce domaine qui conditionne pour une part l’avenir scientifique du pays. Elle suscite d’ores et déjà des mouvements de luttes importants à cet égard.
Près de 50000 personnels travaillent aujourd’hui en CDD dans ce secteur d’activité ; des milliers sont condamnés à pointer à Pôle Emploi. On leur refuse aujourd’hui l’intégration dans les emplois statutaires auxquels leur donneraient droit leur qualification et pour lesquels ils ont été formés.

Le PCF dénonce depuis longtemps une telle situation: elle prend sa source dans la dotation misérable accumulée sur des années des établissements universitaires et EPST. A cela se sont ajoutés des choix politiques qui l’ont pérennisée et aggravée : parmi eux, la réduction des dépenses publiques, la réduction du nombre de fonctionnaires, et le désengagement budgétaire de l’État. La délégation aux Universités de la gestion des emplois, dispositif accompagnant la loi LRU a encore ajouté à l’insupportable.
La montée en puissance de la recherche sur projet au travers de l’Agence Nationale pour la Recherche a développé cette logique court-termiste, dévouée aux stratégies des grands groupes capitalistes : pendant qu’on précarise l’emploi scientifique, les groupes multinationaux (AVENTIS, SANOFI, Texas instruments ….) liquident leur potentiel de R-D.

65898227Tout ceci est en droite ligne des traités européens, des logiques de marchandisation.

Le PCF réaffirme sa volonté d’en finir avec l’emploi précaire, vestige d’une vision archaïque du rapport au travail, profondément inhumaine pour ceux qui la subissent et incompatible avec l’épanouissement de la créativité scientifique.
On peut compter sur le PCF , ses parlementaires pour agir en faveur d’une programmation sur la législature de la résorption de l’emploi précaire dans l’Enseignement supérieur et la Recherche et pour un véritable plan pluriannuel d’emplois statutaires de la Fonction Publique donnant la visibilité indispensable au développement de l’emploi scientifique de notre pays.

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Cahuzac : une démission qui s’imposait

Cahuzac : une démission qui s’imposait

cahuzac_0Après la décision du parquet de Paris d’ouvrir une information judiciaire pour blanchiment de fraude fiscale à l’encontre du ministre au budget, la démission de Jérôme Cahuzac s’imposait. En toute indépendance, la justice doit faire son travail.

Tout en respectant la présomption d’innocence, le climat des affaires, de l’impunité, a fait trop de mal à la politique. La France doit résolument engager un vrai combat contre le règne des affaires qui  alimente le « tous pourri ». Cela n’a que trop duré. Quant au mini-remaniement, il est un affichage clair, de l’emprise de l’austérité européenne sur les orientations budgétaires de notre pays. Bernard Cazeneuve après avoir été à la manœuvre lors du traité budgétaire  européen est promu ministre délégué au budget.

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Jamais le peuple chypriote n’acceptera de se faire spolier

Jamais le peuple chypriote n’acceptera de se faire spolier

 

En choisissant un président de droite pour succéder au président Christofias d’AKEL, la majorité du peuple chypriote a cru qu’un compromis avec l’Union européenne serait plus facile à trouver. L’actuel président avait fait toute sa campagne en ce sens. Le prêt de 17 milliards d’euros demandé pour « sauver » le système bancaire chypre_1national s’est transformé en 10 milliards avec une compensation de 5,8 milliards d’euros obtenus par une ponction sur les comptes bancaires des déposants à Chypre. Ceci comprend à la fois les comptes Offshore d’étrangers principalement russes et ceux des militaires anglais stationnés depuis la partition de 1974, mais aussi et surtout les comptes courant des chypriotes. La taxe sera de 6,75 pour cent pour tous les dépôts en dessous de 100 000 euros et de 9,9 pour cent au-delà. Il est vraisemblable que tout le weekend les étrangers ainsi que les « gros comptes » ont déjà déplacé les dépôts vers d’autres cieux bancaires plus cléments. Les petits déposants locaux n’auront pas cette possibilité. Cette mesure jamais débattue encore moins envisagée, est un choc pour le peuple qui se sent légitimement trahi.

Les mêmes recettes produiront les mêmes effets. La population va se ruer vers les banques dès leur réouverture. La taxe n’aura pas le rendement voulu et donc d’autres mesures austeritaires sont à prévoir. Chypre suivra ainsi le chemin de la Grèce. Encore faut-il que le parlement accorde sa confiance au gouvernement. Face à ce coup de force, le PCF apporte tout son soutien à AKEL et au peuple chypriote. Jamais le peuple chypriote n’acceptera de se faire spolier. Seule une Europe construite sur la solidarité et non sur le chantage peut espérer avoir un avenir.

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Tarifs de l’énergie : le nom de la loi change, le système de malus pour les usagers reste !

Tarifs de l’énergie : le nom de la loi change, le système de malus pour les usagers reste !

La proposition de loi sur la « tarification progressive de l’énergie » retoquée au Sénat en octobre dernier, a été adoptée hier à l’Assemblée nationale sous sa nouvelle dénomination de loi de « transition vers un système énergétique sobre ». Le nom de la loi change, mais le système de malus pour les usagers reste.

energie_2Les députés et sénateurs communistes sont parvenus à faire adopter au cours de la discussion un élargissement des tarifs sociaux, et une interdiction des coupures et des résiliations de contrats durant la trêve hivernale. Mais ces avancées sociales sont entachées par de nombreux reculs en matière de politique énergétique.

Ne tenant pas compte du débat démocratique et récusant les avancées adoptées au Sénat sous l’impulsion des sénateurs communistes et Front de gauche, les députés socialistes ont adopté unilatéralement un texte s’attaquant au principe fondamental d’égalité devant l’accès à l’énergie sur tout le territoire.

En guise d’économie d’énergie, ce texte ne va produire à compter de 2016 qu’un alourdissement du prix de l’énergie dans les foyers les plus mal logés, ceux vivant dans des passoires thermiques. La complexité du dispositif de bonus-malus n’a d’égale que son injustice. Les usagers les plus mal lotis supporteront seuls le coût de la progressivité des tarifs.

Une vraie loi sociale aurait du s’attaquer aux tarifs indécents pratiqués par les opérateurs d’énergie privés. Les prix du gaz et de l’électricité ont augmenté respectivement de plus de 60% et de 17% depuis la privatisation d’EDF et GDF en 2005. Or cette loi, non seulement ne les remet pas en cause, mais elle accentue le phénomène. En assouplissant les règles d’implantations des éoliennes et en limitant tout contrôle démocratique sur leurs installations, cette loi livre une manne financière aux opérateurs privés et aux fonds de pensions, qui s’approprient cette très lucrative production d’énergie renouvelable.

L’adoption à marche forcée du malus énergétique et de la libéralisation de l’éolien, augure de bien mauvaise façon le grand débat national sur la transition énergétique qui vient d’être lancé.
Le Parti communiste réaffirme son attachement à la constitution d’un pôle public national de l’énergie, qui seul permet de garantir une égalité de traitement entre tous les usagers et permet de leur garantir les prix les moins chers.

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« Le décès de Hugo Chavez, une grande perte pour le Vénézuéla et pour l’Amérique latine tout entière »

« Le décès de Hugo Chavez, une grande perte pour le Vénézuéla et pour l’Amérique latine tout entière »

Au nom du Parti communiste français et en mon nom propre, je voudrais saluer la mémoire du président Hugo Chavez Frias décédé le 5 mars après avoir affronté courageusement une longue maladie.

hugo-chavezLe peuple vénézuélien perd un dirigeant, sans doute le plus important dans son histoire récente, qui a changé radicalement ses destinées. Il reste le président des gens modestes qui a apporté des avancées démocratiques et sociales sans précédent. Sous sa présidence, le Venezuela est devenu un pays indépendant et libre de la domination des pires fléaux du sous-développement dans lequel l’avaient laissé des décennies de gouvernement des forces corrompues et soumises à l’hégémonie étasunienne.

Son décès est aussi une grande perte pour l’Amérique latine tout entière, pour tous ces pays avec qui le Venezuela a développé des relations de coopération et de solidarité, pour tous les gouvernements progressistes avec qui le président Hugo Chavez Frias a commencé à construire une union continentale fondée sur le développement humain et le respect des souverainetés.

Je tiens à transmettre à son peuple, à sa famille, au vice-président Nicolas Maduro et à tous les révolutionnaires vénézuéliens nos plus attristées condoléances et toute notre solidarité. Nous sommes confiants dans l’avenir de la révolution bolivarienne et des peuples de l’Amérique latine forts de l’œuvre qu’il laisse.

Pierre Laurent, Secrétaire National du PCF

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Dans la rue le 5 mars, pour dire: ce n’est pas au MEDEF de faire la loi

tete-manif5mars2013Ce 5 mars dans plus de 170 rassemblements, les travailleuses et le travailleurs expriment leur profond mécontentement sur l’avant-projet de loi qui sera discuté au Conseil des Ministres du 6 mars.

Avant-projet de loi peu médiatisé; les lecteurs de la presse locale auront pu lire que la manifestation entrainerait des perturbations sur Grenoble et leurs écrits concernant le 5 mars ont mis en avant la Frigide opposante au mariage pour tous.

Plus la vérité se fait jour sur le contenu de l’Accord national interprofessionnel conclu entre le Medef et certains syndicats de salariés, plus il devient évident qu’il s’agit d’un mauvais texte, qui va profondément dynamiter le code du travail.

manif5mars2013Annie David, sénatrice communiste de l’Isère, au premier rang des manifestants à Grenoble a tenu à rappeler: les plans de licenciements se multiplient, les chiffres du chômage explosent, le temps partiel et le contrat à durée déterminé, se posent déjà en règle pour un nombre toujours plus grand de salarié-e-s, loin de sécuriser l’emploi cet accord le fragilise encore un peu plus et représente en réalité une régression sociale : encore plus de facilités pour les entreprises de licencier, limitation des droits  des salarié-e-s et du rôle de leurs représentant-es, plus de flexibilité, de modulation du temps de travail, de mobilité forcée, droit de réduire les salaires et donc impacter d’autant le niveau des futures retraites….Par contre rien n’est prévu dans cet accord sur une baisse même temporaire des dividendes versés aux actionnaires, d’encadrement des hauts salaires, de limitation des parachutes dorés…  Les seules avancées de ce texte, généralisation de la complémentaire santé, droits rechargeables à l’assurance chômage ou formation, sont repoussées à de futures et hypothétiques négociations….

Le parlement, Assemblée Nationale et Sénat,  n’est pas une chambre d’enregistrement et la démocratie sociale n’impose pas aux parlementaires une transposition aveugle d’un texte qui ne leur conviendrait pas.

Aussi, avec mon groupe, communiste, républicain et citoyen au sénat, et les élus du Front de gauche, nous n’accepterons pas cette casse des droits des salarié-e-s et du code du travail. C’est dans ce sens que nous interviendrons en séance, pour porter d’autres propositions, comme celle contre les licenciements boursiers et le droit de reprise des salarié-e-s, ou bien le droit de veto et de débattre des choix stratégiques de l’entreprise, ou encore des droits attachés à la personne et transférable d’une entreprise à une autre, un compte individuel de formation opposable à l’employeur, pour l’égalité hommes-femmes en matière de salaire.

Les salariés se font avoir sur toute la ligne.

5mars-manifSi rien n’est fait, c’est une vraie révolution du Code du travail qui va se jouer. Les salariés et les syndicalistes n’auront plus aucun moyen de se battre contre les licenciements !

Laurence Parisot et le MEDEF ont mené une bataille d’enfer pour tenter de reconduire Nicolas Sarkozy et la droite au pouvoir; les salarié-e-s, majoritairement ont voté pour les écarter sur la base d’un slogan: le changement, c’est maintenant.

Aujourd’hui, elles et ils se sentent trahis et la quote de popularité du Président de la Réublique est à son plus bas niveau.

Face à cette montée du mécontentement, le gouvernement et une partie des députés socialistes se mobilisent.

Pour le ministre du Travail Michel Sapin, l’accord signé par 3 syndicats ultraminoritaires sur 5 est majoritaire, c’est comme si demain à l’Assemblée nationale et au Sénat, c’est le nombre de groupes parlementaires qui deviendrait la règle démocratique des décisions de la République.

100 député-e-s ont signé une tribune dans le JDD (dont les député-e-s de l’Isère: François Brottes, Michel Destot, Joëlle Huillier, Michel Issindou, Olivier Véran et le sénateur André Vallini) prétendant qu’il s’agissait d’une avancée au nom de la « démocratie sociale ».

Que de contre-vérités !

La « démocratie sociale » est devenue la nouvelle expression magique pour faire avaler de toute force ce projet si néfaste. Mais les mots ont un sens.

La démocratie, c’est un homme, une voix et une majorité.

L’ANI est tout sauf cela, car élaboré par une minorité des représentants syndicaux. La démocratie même accolé de l’adjectif social, ce n’est pas la domination d’une minorité sur la majorité.

Cette accord ne doit pas être transposé par la gauche à l’assemblée qui est majoritaire, faut-il le rappeler.

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