Depuis près de quatre mois des centaines et des centaines de milliers de personnes font grève et manifestent sans relâche contre la loi El Khomri qui met le code du travail en charpie. Dans leur diversité, tous les sondages confirment l’opposition de la majorité des Français à cette loi au service exclusif du patronat. Reprenant pour l’essentiel les 44 propositions du MEDEF pour « moderniser » le code du travail elle fragilise les salariés et donne tous pouvoirs aux patrons.
La contestation touche l’ensemble du pays. Elle rassemble les salariés du privé comme ceux du public, les retraités comme les lycéens et les étudiants. Elle est impulsée par les principaux syndicats du monde du travail –CGT, FO, FSU, Solidaires- et des organisations de jeunesse –UNEF, UNL et FIDL. Elle est confortée par l’opposition au projet du syndicat des cadres, la CFE-CGC.
Loin de « combattre la finance » comme l’avait annoncé le candidat Hollande, la politique du gouvernement socialiste favorise systématiquement les intérêts du patronat, du monde de l’argent et du capital. Un exemple : le rétablissement du bouclier fiscal a permis à Liliane Bettencourt, première fortune de France, de ne payer aucun impôt sur la fortune, soit un cadeau de la bagatelle de 61,5 millions d’euros !
Face à l’ampleur de la mobilisation, le gouvernement refuse obstinément toute modification du texte. Il se livre à une escalade extrêmement dangereuse pour la démocratie. Il musèle les députés en utilisant le 49.3. Il envoie sa police contre les grévistes. Prenant prétexte des actes de violence commis par des bandes de casseurs facilement indentifiables, il ose maintenant interdire les manifestations.
Pour le Parti communiste, « le gouvernement ne peut se soustraire à ses responsabilités en s’attaquant à une liberté constitutionnelle qui permet de faire entendre dans l’unité et sans violence le rejet de la loi El Khomri ».
Les nouvelles journées nationales d’action prévues les 23 juin avec Manifestation à 14H Félix Poulat et 28 juin 14H Gare SNCF confirment que « le mouvement est loin de s’essouffler ». Il est indispensable de continuer à unir, organiser, faire progresser la mobilisation en conscience et en solidarité.
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