Pour faire oublier ses liens étroits avec la finance étalés à la une notamment avec les affaires Woerth/Bettencourt, le gouvernement tente de détourner l’attention des Français sur des boucs émissaires.
Les vrais problèmes des Français :
– Disparition de centaines de milliers d’emplois tant dans le privé que dans le secteur public
– Augmentation record du chômage (+ 9,3% en un an) qui touche aujourd’hui 4 millions de personnes
– Baisse de 0,4% du pouvoir d’achat.
Autant de réalités destructrices qui contraignent 58% des Français (74% des ouvriers et des employés) à « s’en sortir difficilement avec les revenus de leur foyer ». Et dont ni les Roms, ni les jeunes des cités populaires, ni les gens du voyage ou « les Français d’origine étrangère » ne sont responsables.
Toujours plus d’inégalités :
La majorité de la population souffre.
– Huit millions de personnes (13,5%) vivent avec moins de 900 euros par mois, alors que le PDG de Danone a empoché en 2009 un salaire de 4,4 millions d’euros. Les revenus annuels des grands patrons représentent -hors stocks-options, actions gratuites et avantages en nature- entre 200 et 350 années de SMIC..
– Selon les spécialistes, les ménages s’endettent aujourd’hui non pas pour s’équiper, mais « pour boucler leurs fins de mois ». 25% d’entre eux utilisent le découvert bancaire et leurs divers emprunts représentent désormais 66,7% de leur revenu disponible (41,9% en 1989). Les dossiers de surendettement sont en augmentation de 17%.
Que fait le gouvernement Sarkozy ?
Toutes les mesures prises ou en préparation servent au mieux les intérêts du système capitaliste et du patronat, aux dépens de ceux de la majorité de la population.
– Il réaménage le bouclier fiscal pour que les impôts des contribuables disposant de plus de 400 000 euros annuels diminuent au fur et à mesure que leur revenu augmente !
– Il programme 31 400 suppressions d’emplois dans la Fonction publique (100 000 en trois ans), ce qui ne peut qu’aggraver le chômage des jeunes.
– Il sabre à la hache dans les budgets de la solidarité et du logement, alors que 3,5 millions de Français sont mal logés.
– Il dérembourse des centaines de médicaments alors qu’un Français sur 4 renonce à se soigner pour des raisons financières.
– Il veut retarder toujours plus l’âge de la retraite tout en diminuant le montant des pensions.
– Il prône la répression à tout va pour intimider ceux qui résistent : trois jeunes communistes grenoblois ont été illégalement arrêtés et retenus en garde à vue fin juillet pour avoir … collé des caricatures de Sarkozy.
– Il s’en prend aux valeurs de la République, tente de dresser ceux qui souffrent de sa politique les uns contre les autres. Ses incitations à la haine qui ternissent l’image de notre pays ont soulevé un tollé en France comme dans la communauté internationale.
Que Faire ?
Organiser la résistance la plus large pour mettre un coup d’arrêt à ces mauvais coups. Convaincre le plus grand nombre que des choix tout autres sont possibles, et qu’il existe les moyens pour les mettre en oeuvre. C’est une question de volonté politique.
Car alors qu’on nous prône l’obligation de l’austérité, l’argent ne manque pas, il suffit de redistribuer les profits dans l’intérêt du plus grand nombre. En 2009, les seules exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises ont représenté la bagatelle de 23 milliards d’euros. La femme la plus riche de France, Liliane Bettencourt, a touché, en vertu du bouclier fiscal, un remboursement d’impôts de 37 millions d’euros…
4 et 7 septembre: 2 temps forts pour l’action
Samedi 4 septembre manifestations contre l’incitation à la xénophobie.
Signataires de « l’appel citoyen », les organisateurs rappellent que les déclarations de Nicolas Sarkozy à Grenoble sont contraires à la Constitution de la France, république laïque, démocratique et sociale, qui assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».
A Grenoble : rendez-vous à 14h30 place de la gare
Mardi 7 septembre
mobilisation générale pour la défense des retraites, de l’emploi et des salaires à l’appel des huit centrales syndicales : CGT, CFDT, FO, CGC, SUD, UNSA, FSU, CFTC.