Le 8 mai 1945, des algériens défilent à Sétif, à l’appel des dirigeants nationalistes, pour célébrer la chute de l’Allemagne nazie.
Des pancartes et un drapeau algérien sont déployés au milieu des drapeaux alliés !
Pancartes disant :
- A bas le fascisme et le colonialisme,
- Vive l’Algérie libre et indépendante,
- Nous voulons être vos égaux.
Un policier tire et tue froidement le scout qui porte le drapeau algérien et qu’il a refusé de baisser.
Ainsi s’enclenchent les événements et les massacres de 1945 dans le Constantinois et la Kabylie orientale : Sétif, Annaba-Bône, Melbou et Béjaïa, Guelma et Kherrata … avec un écho dans de nombreuses villes et régions d’Algérie.
Une révolte se déclenche et une répression impitoyable aboutit à plusieurs dizaines de milliers de morts.
Depuis plusieurs années, nous nous retrouvons chaque 8 mai, avec toujours le même souci, celui d’obtenir que la France reconnaisse enfin les massacres qui se sont opérés au nom du colonialisme.
Il y a eu quelques petites avancées, comme la reconnaissance de la torture de Maurice Audin.
Mais dans des villes comme à Perpignan, le Maire Rassemblement national attribue le nom de Pierre Sergent de l’OAS à une Place, à Toul, c’est la statue d’un autre tortionnaire qui sera érigée.
A l’appel du collectif du 17 octobre et 48 autres organisations, nous nous sommes retrouvés, sur le Parvis de la Place André Malraux à Fontaine, devant la stèle qui comme l’a rappelé Laurent Jadeau fut mise en place par l’ancienne municipalité à direction communiste, il a aussi rappelé qu’à Fontaine, on débaptise, ou on interrompt les commémorations liées à la Résistance, comme cela est le cas pour Antoine Polotti et Marco Lipzyc.