Michel Barrionuevo, élu communiste de Sassenage de mars 1977 à juin 2020, témoigne : » jamais, en dehors des mouvements nationaux, il n’y avait eu de grève des employé·e·s communaux. »
Ce cri de colère et de révolte souligne un malaise très profond, fortement accentué lors du changement de Directeur Général des Services !
Cette dernière recrue, en provenance de la ville de Meylan, s’était déjà illustrée dans sa gestion du personnel basée sur l’exclusion, la vexation, la mise au pas des agents.
Ce malaise sassenageois régulièrement mis en avant par les élu·e·s de l’opposition, notamment le groupe s’Unir Pour Sassenage qui a fréquemment alerté la majorité municipale, restée sourde aux préoccupations de son personnel. Alerté, par ces élu·e·s, sur la base de l’article 40 du code civil, le Procureur de la République a fini par diligenter une enquête en cours.
La souffrance au travail a été d’une telle intensité que 42 agent·e·s ont quitté la commune.
Au moment du préavis de grève pour ce 4 juillet 2023, les représentants du personnel conviés à une rencontre le 29 juin pour exprimer le vécu des personnels, se sont vus opposer comme réponse du Maire, Michel Vendra : « nous entrons en guerre ! ».
Ce matin, à l’interpellation de Michel Barrionuevo lui disant : « hier, j’ai répondu à l’appel de l’association des Maires en participant au rassemblement de midi, aujourd’hui, je suis encore là, cette fois en soutien au personnel de la ville ! « . Sa réponse fut : « si tu veux, tu peux revenir demain ».
Un tel mépris, vis à vis de celles et de ceux qui assurent le Service public de Sassenage, est grave.
Il est temps, grand temps, de répondre aux préoccupations des agents pour un audit des services afin d’améliorer les conditions de travail et réduire le mal-être; la révision du RIFSEEP, les jours de pénibilité pour tous les services; augmentation des fonctionnaires (point d’indice); pour que les élus cessent de se substituer aux responsables de services…
Devant ce refus de recevoir une délégation, les agents se sont rendus en Mairie où comme par miracle, il n’y avait aucun élu responsable pour la recevoir.
Afin de se faire entendre, quelques refrains ont été scandés.
La Direction a préféré faire le choix de recourir à la force publique. Les gendarmes ont été plus compréhensifs et du coup, les personnels se sont donnés rendez-vous pour reconduire la grève en septembre !