Clinique du Dauphiné, une lutte pour le droit à la santé et 1ère Victoire !

Depuis le lundi 11 novembre 2024 à 19H, la majorité des 86 salarié·e·s de la Clinique du Dauphiné s’est mise en grève illimitée.
Les raisons de ce mouvement :
Alors qu’il y avait 3 soignants pour 35 malades, la direction a décidé de réduire ce nombre à 2 pour 35 malades, entrainant de fait une détérioration importante des conditions de travail dans une période où le pouvoir d’achat qui ne suit pas l’inflation s’est fortement dégradé.

La revendication est de maintenir le ratio Patient/soignant.
Jusqu’à présent, la Clinique du Dauphiné dégageait des marges substantielles de profit servant à compenser d’autres entités de Orpéa, devenu EMEIS et même si en 2023, la marge s’est légèrement réduite, les salarié·e·s n’ont pas à servir de levier d’ajustement d’engraissement des actionnaires.

Après l’entrave au Droit de grève, la réquisition :
Face à l’ampleur de ce mouvement traduisant du même coup, le mal vivre au sein de la Clinique du Dauphiné, la Direction a fait appel à des personnels d’autres cliniques pour remplacer les grévistes.
La solution de règlement d’un conflit, c’est la négociation et non l’intimidation et l’atteinte au Droit de grève, du coup les grévistes n’ont pas eu d’autre alternative que le dépôt de plainte.
La réaction de la Direction a été de demander à l’ARS (Agence Régionale de Santé) de saisir la Préfecture qui avec zèle a pris un arrêté de réquisition des personnels jusqu’à lundi 18 novembre à 14H30.
La nouvelle Représentante de l’État dans notre département délivre au monde du travail, un message teinté d’injustice à la veille de ce week-end !

Le Personnel a gagné
Bien évidemment, Laure Drillat, déléguée syndicale de l’entreprise n’a eu pour seule voie de recours que de saisir en urgence le Tribunal pour un Référé Liberté.
Les Juges saisis par l’avocat ont donné audience ce samedi à 14H au Tribunal Administratif.

Après les plaidoiries, Laure Drillat, déléguée syndicale a pu s’exprimer, avant le délibéré prévu à 17H. A l’issue, la justice a donné raison aux salarié·e·s, cette réquisition était arbitraire, pour les grévistes, c’est une première victoire !
Lundi, dans le cadre d’une véritable négociation, la détermination des personnels sera prépondérante pour obtenir des avancées et non des reculs sur les conditions de travail existantes.
La solidarité à cette lutte :
Le monde de la finance se sent pousser des ailes lorsque les décisions du gouvernement avec la complicité de la droite, de l’extrême droite, des macronistes unis font capoter le volet Recettes du budget de la France à l’Assemblée Nationale.
Les salarié·e·s ont diffusé sur Seyssins un flyer appelant au rassemblement de solidarité, ce samedi 16 novembre dès 9H. Les réactions n’ont pas été identiques :

• ainsi cette dame disant, « il faut arrêter la CMU et tout ce que l’on donne aux étrangers« ; d’où la réplique de Laure: « ce n’est parce que l’on enlèvera la CMU ou bien avec moins d’immigrés que la situation sera meilleure pour nous !« 
• d’autres, fort heureusement plus nombreux, disant « nous sommes avec vous » et qui ce matin sont venus parfois avec des présents pour montrer l’attachement au Droit à la santé pour toutes et tous.

Nombreux ont été les soutiens extérieurs de Nicolas Benoit secrétaire de l’UD CGT à Claude Grando et autres camarades de l’Union Locale CGT de Fontaine, de responsables syndicaux d’entreprises de la rive gauche du Drac, de communistes de la section PCF Fontaine rive gauche.

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