Nous avons été des millions dans la rue à dire NON à cette réforme des retraites, à demander, avec les syndicats, l’ouverture de négociations. Face à quoi, la seule réponse du gouvernement a été la surdité, l’arrogance et le déni.
Ce 6 novembre, une nouvelle fois, nous sommes déterminés, salariés du privé comme du public, à refuser la réforme des retraites Sarkozy-Fillon.
Ils continuent de mentir et nient une évidence : leur réforme est très largement contestée et reste illégitime, même votée !
Illégitime car présentée par un gouvernement discrédité par ses rapports de soumission au monde de la finance et au patronat.
Le dossier des retraites doit être repris à zéro avec les syndicats, sur d’autres bases que celle du recul de l’âge légal du droit à la retraite.
- Oui, une autre réforme des retraites est possible, qui garantisse pour toutes et tous, un véritable droit à la retraite à 60 ans, avec une pension qui permette réellement de vivre et de profiter de belles années de retraite bien méritées après une vie de travail intense.
- Oui, une autre réforme des retraites est possible qui garantisse réellement l’égalité des femmes devant ce droit, qui permette aux jeunes d’espérer autre chose que la précarité au travail pour aujourd’hui et la misère en fin de vie pour demain.
Oui, il est possible de :
1. Garantir et développer le système de retraite par répartition.
Ce système a fait la preuve de son efficacité depuis plus de 60 ans. Il a permis de sortir de la misère des millions de retraités. C’est un système de solidarité entre les générations, entre les professions. Ce système participe activement au pacte social qui rassemble les français. Il est facteur d’unité nationale.
2. Développer des droits sociaux nouveaux :
• La retraite à 60 ans à taux plein pour une carrière complète. Augmentation des retraites pour atteindre au minimum le niveau du SMIC. S’attaquer résolument aux inégalités hommes/ femmes (moyenne des retraites pour les femmes 950 euros, pour les hommes 1550 euros).
• Pour les jeunes, valider les années d’études après le BAC.
• Pour les salariés victimes des suppressions d’emplois, des délocalisations, des restructurations, validation des années de chômage et de précarité.
• Pour tous, validation des périodes de formations et de stages. Permettre aux salariés ayant exercés des travaux pénibles, de nuit, ou postés de partir à 55 ans. Avancer l’âge de la retraite pour les travailleurs handicapés.
3. Mettre en place des financements nouveaux articulés à une nouvelle politique de développement de l’emploi.
• Désintoxiquer notre économie de la finance en créant une cotisation des revenus financiers des entreprises et des banques à un taux de 9,9% = 30 milliards de recettes supplémentaires
• Favoriser l’emploi et les salaires, bases du financement des retraites, en instaurant une modulation des cotisations patronales: leur taux serait d’autant plus augmenté que les entreprises joueraient contre l’emploi, les qualifications, les salaires = au moins 25 milliards de recettes supplémentaires en supprimant les exonérations de cotisations sociales patronales (30 milliards d’euro) et en affectant cet argent à stimuler le crédit pour les investissements créateurs d’emploi
• Promouvoir la justice sociale en supprimant le bouclier fiscal et en augmentant les contributions des revenus issus de l’intéressement, des bonus et stock-options